Insecticides néonicotinoïdes

Rappel des faits.

Fin juillet 2020, plusieurs représentants de la CGB (planteurs de betteraves), soutenus par des présidents de Région, interpellaient le ministère de l’Agriculture pour demander le retour des néonicotinoïdes et permettre, par dérogation, l’usage de ces insecticides en protection de semences afin de lutter contre la jaunisse, maladie induite par la présence de pucerons verts. Malgré la mobilisation de nombreuses associations et le rejet des citoyen.nes du retour de ces insecticides « tueurs d’abeilles », une loi a été promulguée le 14 décembre validant ce retour.

Certaines  organisations ont à nouveau fait entendre leur voix à la fois lors de la consultation publique portant sur l’arrêté d’application de la loi et dans le cadre du comité de surveillance . Or, à l’heure actuelle, ces actions n’ont pas atteint l’objectif escompté: stopper le retour des néonicotinoïdes. Elles ont donc déposé un recours auprès du Conseil d'Etat.

Des militants d’Agir pour l’Environnement, de la Confédération paysanne, de Nature&Progrès ont symboliquement déployé plus de 300 panneaux représentant une abeille poing levé face au Conseil d’Etat, place du Palais royal à Paris. Accompagnées de leur avocat les associations se sont rendues à l'audience du recours qu'elles ont déposé contre l'arrêté réautorisant les néonicotinoïdes. Mais aujourd'hui c'est la déception pour les associations : le Conseil d'Etat a validé le 15 mars la réautorisation provisoire des insecticides néonicotinoïdes dans la filière de betterave sucrière, il rejette ainsi le recours des ONG Agir pour l’environnement, Terre d’abeilles et Fédération nature et progrès, de la Confédération paysanne et du Syndicat national d’apiculture qui réclamaient en urgence l’interdiction du retour de ces insecticides « tueurs d’abeilles »